Il ne reste des écrits d’Epicure que des fragments, du moins à ce jour. En conclusion du Livre II, Epicure dit “Ainsi nous avons prouvé qu’il existe des simulacres ; qu’il s’avère que leur génération s’accomplit à la vitesse de la pensée ; et aussi qu’ils possèdent des mouvements d’une vitesse insurpassable”. Relisez bien : vitesse insurpassable, vitesse de la pensée et simulacres. Des milliers d’années après Epicure le postulat de la vitesse absolue de la lumière pour le monde de la matière visible a été posé puis établi, cependant il manque tout le volet sur la matière subtile.

Quelle est donc la vitesse de la pensée, des sentiments et des émotions et autres “produits développés” ? La pensée, la matière subtile, va-t-elle plus vite que la lumière ? Lorsqu’un homme et une femme se regarde et se sentent attiré l’un par l’autre quels échanges ont eu lieux et à quelle vitesse ? Lorsque les idées se forment dans votre cerveau puis deviennent mots, à quelle vitesse ? Lorsque vous parlez et pensez avec plusieurs longueurs d’avance tout en ayant le temps de pensées collatérales, à quelle vitesse ? Le monde de la matière subtile à sa propre physique et ses Lois. Epicure a réuni les deux physiques celle du visible et du subtile. Et depuis… plus rien, l’oubli.

Ouvrez les yeux ainsi que toutes vos facultés. ‘Car quelqu’un qui est dans son bon sens doit faire, me semble-t-il, une distinction préalable : lorsqu’il argumente sur le Monde et sur ce qui nous apparaît dans le monde, il est en train d’argumenter sur une certaine image qui provient de certaines propriétés accidentelles des choses, propriétés transmises, par l’intermédiaire de la vision, à un processus de pensée ou à un processus de mémoire.’ Il y a une image du monde de la matière visible et une image du monde de la matière subtile. Il faut les deux pour tenter de comprendre le Monde. Il y a les sens de la matière visible et ceux de la matière subtile. Les deux interagissent et de fait la notion de causalité ne peut-être complète sans les deux à moins d’inventer la notion de hasard, de probabilité, pour palier au manque d’explication rationnelle et logique. La Nature ne connaît pas le hasard, l’homme l’a inventé pour cacher son ignorance.

Philippe